Valorisation des patrimoines

RENCONTRE DE L’ONG PCVCDA et les Présidents des MUTUELLES des villages riverains de la réserve de faune d’Abokouamekro

RENCONTRE DE L’ONG PCVCDA et les Présidents des MUTUELLES

Les membres du Bureau Exécutif National de l’ONG PCVCDA et les présidents de mutuelles et associations des villages riverains de la réserve de faune d’Abokouamékro se sont réunis le 25 Mars 2023 à 9h00 à l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody. Cette rencontre a été conduite par le Directeur scientifique et technique en la personne de Professeur YAO N’Goran Jean-Paul dans la salle de conférences du bâtiment CURAT. La présence effective des représentants des villages suivants : Abokouamékro, Komoi Dibikro, Morokinkro, Tôkorèyaokro, N’gbékro, Prouanouan, N’guessankro et Adahou a été enregistrée. Après la présentation de l’ONG, le Directeur scientifique a évoqué les problématiques de la réserve assorties de la thèse de Dr N’Gaza afin de s’accorder sur les stratégies à mettre en œuvre pour atténuer la souffrance des communautés.

Après un tour de tables, plusieurs préoccupations ont été soulevées. Il s’agit :

  • des rapports difficiles entre les agents de l’OIPR et les populations riveraines ayant occasionné la destruction de la clôture du parc;
  • des nombreux dégâts matériels et humains occasionnés par les animaux de la réserve dans les aires environnantes de celle-ci. Selon les représentants, le constat est criard surtout que la cohabitation des populations riveraines avec les animaux de cette réserve devient une menace permanente et dangereuse depuis ces dernières années. Il a été enregistré non seulement des morts d’hommes mais aussi des animaux qui envahissent et détruisent les champs des riverains depuis que la clôture de la réserve a été cassée ;
  • des terres cultivables absorbées par la réserve. Sur 24 mille hectares prévus pour la réserve qui concerne 22 villages, 7 mille hectares sont actuellement exploités impactant 7 villages qui se retrouvent dépourvus de terres. Par exemple  Komoi dibikro a été déguerpi et privé de ses terres cultivables sans mesures palliatives pour le bien-être des populations. Certaines terres des riverains ont été prises dans la réserve sans indemnisation tandis que d’autres populations n’ont pas été dédommagées à la hauteur des terres prises par l’Etat ;
  • des conflits entre villageois propriétaires terriens et villageois délocalisés ;
  • des cultures pérennes dans la zone de N’guessankro ;
  • de l’opposition à la concession de 71 hectares de terre à une structure pour l’exploitation semi-industrielle de l’Or par l’Etat.

A l’issue des échanges fructueux, l’ONG, Patrimoine Culturel et Vie Communautaire Durable en Afrique (ONG-PCVCDA) se propose d’organiser les populations riveraines afin d’obtenir auprès de l’Etat et des bailleurs de fonds, des mesures d’accompagnement afin que la réhabilitation de la réserve se fasse au profit des communautés. Ce qui permettra aux populations riveraines de s’épanouir pleinement. Ainsi, elle a adopté l’idée de rencontrer les chefs et les communautés des villages riverains pour recenser toutes les préoccupations et approcher l’OIPR qui a en charge cette réserve. Il s’agissait d’une lucarne d’échanges sur les différentes stratégies à mettre en place pour une meilleure promotion des patrimoines de ladite zone et ses environs surtout au profit de la nation ivoirienne et en particulier des communautés locales.

Avant de clôturer, au nom de Dr N’Gaza Ekora Présidente de l’ONG PCVCDA, le Professeur Yao a remercié tous les représentants des villages venus à la rencontre. Il les a exhortés à militer en faveur des projets communautaires en mutualisant certaines parcelles de terre pour bénéficier des fonds des bailleurs alloués à cet effet. Il a promis que l’ONG se dispose à les accompagner pour le bonheur de la région.

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