Mot de la Présidente
Nous pensons que l’’épineuse problématique de la préservation de l’héritage en Afrique est liée entre autre : à la pauvreté des populations en perpétuelle croissance; à un manque de stratégie de planification susceptible de minimiser les effets du changement climatique; à l’injustice faite aux femmes car subordonnées aux hommes dans les organisations communautaires traditionnelles d’où un déséquilibre des sociétés; aux soucis de bonne gouvernance en Afrique; au taux d’alphabétisation élevé et au chômage des jeunes.
Et pourtant le potentiel des localités africaines en termes de patrimoine est énorme. Ce sont des populations cosmopolites présentant une grande diversité culturelle qui résident dans les grandes villes. Les peuples autochtones ont conservé l’essentiel de leur vie traditionnelle malgré la forte pression des civilisations modernes.
Par ailleurs, bien que profondément affectée par les activités anthropiques, les régions peuvent encore se vanter de leur biodiversité, de leurs vestiges historiques, de leurs beaux paysages spécifiques, de leurs réseaux hydrologiques très dense (mer, lagune, fleuves) etc. Cependant, dans ces pays en voie de développement, une forte pression sur le patrimoine naturel ou non cause une dégradation souvent irréversible. Ainsi, si rien n’est fait, tout ce potentiel sera entièrement ruiné par les facteurs naturels et humains dont le plus marqué est la destruction du cadre de vie.
En outre, les populations rurales d’Afrique n’ont pas une connaissance suffisante des potentialités que regorgent leur environnement immédiat en termes de ressources géologiques, géomorphologiques, archéologiques, historiques et culturelles. Alors, la question est de savoir comment les régions d’Afrique peuvent poursuivre leur développement en misant sur le juste équilibre entre leurs préoccupations environnementales, leurs ambitions légitimes de développement et le respect de leurs valeurs sociales, communautaires et culturelles pour garantir la vie des générations futures.
De ce qui précède, il urge d’œuvrer pour l’instauration d’une société dans laquelle les populations auront la capacité de valorisation et de gérer durablement et équitablement ces ressources. Aussi, cette société doit-elle renforcer les solidarités entre ces différentes composantes et donner aux femmes leur droit d’égalité aux hommes. Elle doit également promouvoir l’insertion des jeunes.
Afin d’épouser les idées d’une telle société et décidée à se consacrer volontairement à toute initiative visant à assurer l’épanouissement des populations sans discrimination aucune par la préservation des ressources africaines, de la cohésion sociale et de la culture de la paix ,l’ONG “Patrimoine Culturel et Vie Communautaire Durable en Afrique (PCVCDA), une Organisation Non Gouvernementale (ONG) vous ouvre ses portes.
Dr N’GAZA Ekora Epouse YAO